Le Mexique est un grand pays, où vivent près de 130 millions de personnes dont les revenus disponibles augmentent. Les Mexicains aiment aussi faire la fête - ils boivent en moyenne 233 bouteilles de bière par an ; pas mal par rapport aux 282 consommés aux États-Unis voisins, premier marché mondial de consommation d'alcool. Pourtant, il n'y a pas beaucoup d'amateurs de vin au Mexique. Est-ce une occasion manquée ?

"C'est peut-être l'un des marchés du vin les moins développés au monde"

Parlons du marché mexicain du vin, de ses défis et des opportunités pour les producteurs, distributeurs, importateurs et exportateurs de vin. Il s'agit peut-être, là, de l'un des marchés viticoles les moins développés au monde. Y a-t-il une opportunité au Mexique pour vous ?

 

Habitudes de consommation de vin au Mexique

Les Mexicains consomment en moyenne 0,8 litre de vin par an. En comparaison, les Français consomment 46,9 litres et les Italiens ne sont pas loin derrière. Pourtant, les amateurs de vin mexicains rattrapent leur retard et affichent la deuxième croissance de consommation la plus élevée en Amérique, avec des augmentations annuelles d'environ 8%.

"La consommation de vin au Mexique augmente, ce qui représente une opportunité extraordinaire pour tous les acteurs du commerce, mais non sans défis"

La consommation de vin au Mexique augmente, ce qui représente une opportunité extraordinaire pour toutes les personnes impliquées dans le commerce, mais non sans défis. Il va sans dire que le vin ne fait pas partie de l'alimentation mexicaine et que les gens ne sont pas habitués à cette boisson fermentée. Cela pourrait changer à l'avenir - après tout, le Mexique est un pays producteur de vin à part entière.

 

Le Mexique en tant que producteur de vin

Les producteurs de vins mexicains produisent 22,5 millions de litres de vin par an, principalement dans le nord, en Basse-Californie. Il y a 8 431 hectares de vignes destinées à la production de vin, plantées de Chardonnay, Cabernet Sauvignon, Ugni Blanc, Carignan, Merlot et autres.

Le nebbiolo et le tempranillo, bien que moins plantés que ceux mentionnés ci-dessus, sont les plus prometteurs. Dans le même temps, les cépages rappelant l'époque du brandy du pays dans les années 70-80, notamment l'ugni blanc et le colombard, sont souvent les moins attrayants ; bien sûr, le marché mexicain n'a pas encore découvert les extraordinaires interprétations européennes de ces raisins. Dans l'ensemble, le vin mexicain s'améliore chaque année. Le problème est qu'il n'y en a pas assez pour tout le monde.

 

Les styles de vins les plus populaires au Mexique

Les consommateurs de vin au Mexique sont profondément amoureux du vin rouge, représentant 56.29% du marché, suivi des vins doux et fortifiés (16.82%), du vin mousseux (14.10%) et du vin blanc (11.94%).

"Il pourrait également y avoir une opportunité pour les marques de valeur de capter l'attention du marché émergent"

Il y a une forte préférence des consommateurs pour le vin mexicain, mais la production locale ne représente que 2,3% du vin disponible en raison de sa petite échelle. L'Espagne et le Chili dominent près de la moitié de la scène viticole mexicaine et, avec la France, l'Italie, l'Argentine et les États-Unis, détiennent 98% du marché. Qu'est-ce que cela signifie pour les importateurs, grossistes et détaillants de vin ? Voici quelques données importantes :

  • Le marché du vin mexicain se développe à un rythme effarant. La production de vin du Mexique augmente également, bien qu'elle ne satisfasse peut-être jamais entièrement la demande de vin du pays. Le vin importé continuera de dominer le secteur.
  • Les buveurs de vin mexicains découvrent à peine les complexités du monde du vin, de sorte que les consommateurs s'en tiendront aux marques et aux raisins de cuve reconnaissables dans un avenir prévisible. Vous vendrez beaucoup de cabernet et de tempranillo, mais ne vous attendez pas à ce que des bouteilles de cépages rares ou de régions viticoles moins connues s'envolent.
  • Le vin est cher au Mexique, surtout en raison des taxes élevées sur les boissons alcoolisées, qui devraient augmenter sous l'administration actuelle. Les boissons alcoolisées dans le pays ont une taxe de production de 26% plus une taxe sur la valeur ajoutée de 16%. D'ici peu, les amateurs de vin s'attendent à payer 46,5% de taxes sur les boissons alcoolisées.
  • La consommation de vin est peut-être en augmentation au Mexique, mais le jus de raisin fermenté est encore presque exclusivement consommé par les personnes à revenu moyen-élevé à élevé ; en d'autres termes, les 1% privilégiés du pays. Cela représente une opportunité, même minime, pour les marques de luxe et les vins prestigieux. Il pourrait également y avoir une opportunité pour les marques de valeur de capter l'attention du marché émergent. Pourtant, le vin destiné aux connaisseurs devra attendre que les consommateurs mexicains développent un palais favorable au vin. Le Mexique tombera-t-il un jour amoureux du vin ?

 

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